https://bouillargues.fr/actualites/retrospective-du-salon-du-livre-2024/

Ce week-end du 5 et 6 octobre, Bouillargues tenait la XIIIème édition de son salon du livre.

Cette année, il était placé sous le signe des 50 ans de la disparition de Marcel Pagnol. À cette occasion, la commune a reçu comme invité d’honneur Nicolas Pagnol, petit-fils de l’auteur. Il était accompagné de Floryse Grimaud, femme de lettres et créatrice du prix littéraire Marcel Pagnol.

Leur présence a donc été l’occasion pour plus de 80 personnes d’assister à une conférence donnée par nos deux invités d’honneur, jouant aux questions réponses.

Nous en avons plus appris sur l’œuvre de Marcel Pagnol, la façon dont elle était perçue aujourd’hui, mais également la gestion qui en est faite, notamment par sa modernisation, non pas dans le contenu, qui lui reste très actuel, mais dans sa forme et ses adaptations. Son petit-fils Nicolas présente ainsi une œuvre artistique représentant « le soleil, la latinité, la Méditerranée, la convivialité » sous un nouveau jour, allant de BD hautes en couleur, à des projets de réalité virtuelle, en passant par l’animation et la restauration des bandes de films en noir et blanc. Nous pouvons notamment citer le film d’animation « Marcel & Monsieur Pagnol » qui devrait être présenté au prochain festival de Cannes.

C’est suite à cette soirée de lancement que le salon a pu démarrer le lendemain matin dès 10h. Quarante auteurs et éditeurs se sont retrouvés dans la salle de la Bergerie pour échanger avec le public un moment de culture et de littérature autour de leurs œuvres respectives. Mêlant poésie, romans, récits de terroir, beaux livres et livres témoignages, le dernier jour du week-end était tourné vers l’échange. Ce fût également l’occasion pour de nombreux passionnés de faire dédicacer un ouvrage par Nicolas Pagnol.

Nous vous donnons rendez-vous l’année prochaine !

Interview de Nicolas Pagnol :

Quelle est la mission principale que vous vous êtes fixée en tant que gestionnaire de l’œuvre de Pagnol ?

C’est premièrement de pérenniser les supports de son œuvre pour le futur, par exemple en restaurant des films, en plaçant son œuvre littéraire chez de grands éditeurs, mais aussi bien sûr, de l’apporter aux nouvelles générations, qui lisent de moins en moins de romans et c’est pourquoi on a fait de la bande dessinée, une réalité virtuelle qui va bientôt sortir, un méta verse ou encore de l’animation.

Quels sont les défis principaux auxquels vous faites face dans la gestion et la diffusion des œuvres de Marcel Pagnol aujourd’hui ?

Le principal défi auquel je dois faire face, c’est celui du financement. Notamment en ce qui concerne la restauration des films parce que cela coûte très cher et que de moins en moins de personnes regardent des films en noir et blanc. Heureusement en France nous avons le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée), mais il ne couvre pas tous les frais, ce qui oblige nécessairement à rechercher des financeurs comme des fondations, des fonds de dotations, des collectivités territoriales, pour sauvegarder ce patrimoine cinématographique.

Qu’est-ce qui vous touche personnellement dans l’œuvre de votre grand-père ?

C’est son humanité. On voit qu’il aime les gens, il aime les autres. Il n’est pas naïf, il connaît leurs défauts, mais il leur pardonne. Il nous pardonne, Marcel.

Est-ce que vous auriez un projet inédit ou une œuvre méconnue de Pagnol que vous aimeriez recommander ?

Je ne saurais que trop recommander, dans cette société de guerre dans laquelle nous vivons aujourd’hui, la lecture des « Marchands de gloire » qui est une pièce de 1925 que Marcel a écrit à 4 mains avec Paul Nivoix.

Selon vous, en quoi l’œuvre de Marcel Pagnol résonne-t-elle aujourd’hui auprès des nouvelles générations ?

Je pense qu’elle résonne en par son humanisme et sa proximité avec la nature. Je ne parle pas nécessairement d’écologie, mais d’amour de la nature, de respect envers la nature et du respect de son prochain.

C’est dans ce respect que réside le message universel de Pagnol selon vous ?

Oh le message universel ! Je pense que le message universel qu’il essaie de faire passer, c’est que nous sommes avant tout des êtres humains et quels que soient nos désaccords nous devons faire société pour vivre dans un monde épanoui.

Dans un monde très numérique et connecté, comment vous imaginez-vous l’évolution de l’œuvre de Pagnol dans le temps ? Disons dans 30 ans ?

Je pense que, quels que soient les médias dont on puisse parler, il est vrai qu’aujourd’hui nous sommes très connectés, très « numériques ». Mais Pagnol reste un auteur universel, un auteur classique, il peut s’adapter à tous les modes de diffusion, c’est pourquoi comme je le citais précédemment, nous avons créé un méta verse, une réalité virtuelle, nous sommes très présents sur les réseaux sociaux. C’est une œuvre qui a du fond et dont on peut faire quelque chose. On a des choses à en raconter.

Pour finir, Bouillargues, c’était bien ?

Bouillargues, c’était très bien, attention il y a Monsieur le Maire alors je fais attention à ce que je dis (rires).
Non vraiment, c’était un très bel accueil, très chaleureux, beaucoup de monde lors du salon, des curieux, des passionnés de littérature, une très bonne organisation, nous avons passé une très bonne soirée (conférence du samedi soir). C’était 100 % qualité Bouillargues !

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